Rush - Live In New York 2004 - 2DVD

SIGUR ROS - Takk - CD

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Takk...
Glosoli
Hoppipolla
Meo Blodnasir
Se Lest
Saeglopur
Milano
Gong
Andvari
Svo Hljott
Heysatan
Le parfum de la dame en noir
Le moins que l’on puisse dire des Islandais de Sigur Rós (La Rose de la Victoire, en langue locale), c’est qu’ils restent fidèles ?eux-mêmes. Révélés en 1999 par leur second album Ágœtis Byrjun, puis par les premières parties de quelques dates européennes, notamment françaises, de la tournée sous chapiteau OK Computer de Radiohead, les insulaires avaient déj?peaufin?leur recette. Les éléments de leur mix redoutable de rock psychédélique aux réminiscences pinkfloydiennes, mâtin?de post-rock instrumental, étaient déj?en place.
La grande innovation de Sigur Rós, qui a fait leur grand succès par rapport ?celui, plus confidentiel de groupes comme Mogwai ou Godspeed You Black Emperor !, c’est un indéniable parfum exotique. Des fragrances effectivement islandaises, exhalées par l’utilisation audacieuse d’instruments ?cordes, aussi bien caressés que brutalisés dans un fracas noisy, et par celle de la voix du chanteur Jon Thor Birgisson (ça ne s’invente pas), comme un instrument ?part entière, dont la parent?avec celle de son collègue Thom Yorke de Radiohead, est frappante. La méconnaissance absolue de l’islandais aux oreilles occidentales, hormis dans les comptines des débuts de Björk et ses roucoulements guère anglo-saxons par la suite, contribue encore ?la popularit?de Sigur Rós?d’autant que la langue de ses chansons n’est en fait qu’une déviation de l’islandais, une sorte d’espéranto créé ex nihilo, comme pour mieux égarer définitivement les certitudes et les maigres repères que l’on pouvait avoir dans cet univers planant, dont la meilleure représentation géographique serait un désert blanc, froid, glac? une steppe sibérienne, mais au Groëland. Une banquise qui tairait son nom ― mais la glace n’y serait pas présente trop non plus, pas plus que nous n’aurions envie d’y construire des igloos : car la musique de Sigur Rós a les propriétés régénératrices et réchauffantes des sources chaudes, ou des eaux thermales dans ces stations montagnardes. Après le triomphe mondial, commercial et critique de Ágœtis Byrjun (depuis célébr?meilleur album islandais du vingtième siècle), vint ( ) (vous avez bien lu), enregistr?dans le studio du groupe non loin de Reykjavik, hériss?des mêmes tensions entre plages planantes et brusques montées bruitistes. Partout, la même mélancolie d’une beaut??couper le souffle, cette voix qui arrache les larmes, le cœur, tout ce que notre carapace retenait de nous. Si l’adjectif transcendantal a un sens en musique, alors c’est définitivement ?Sigur Rós qu’il faut l’appliquer.
Avec Takk? nouvel album dévoil?cet automne et déj?entrevu sur scène lors d’une récente tournée notamment passée par l’Olympia parisienne en juillet, la continuit?dans le changement est de mise. Complètement rétif ?livrer tous ses secrets en borne écoute, ou même en une seule écoute, Takk?fait naturellement la part belle aux compositions longues (sept des onze titres font plus de cinq minutes, Milan?dépasse les dix minutes?en milieu d’album !), qui contribuent ?donner le sentiment d’écouter une seule et même pièce d’une heure, une expérience continue, un long mirage balis?par de brusques montées soniques au plus du haut du grand huit islandais. Certes, la proximit?avec les deux disques précédents est évidente : une chanson comme Andvari sent même légèrement la redite. Mais, mine de pas grand-chose, Sigur Rós effectue bien sa révolution de palais avec Takk? laissant entrer de plus francs rayons de soleil printanier dans sa belle demeure hivernale, de belles perles de pluie équatoriale dans son univers givr???tous les sens du terme. Comme sur le premier simple extrait de l’album Glósóli ou sur Hoppípola, les Islandais osent surtout des arrangements plus divers, plus osés, avec des touches délicates de piano, de xylophone, de clochettes, qui rapprochent Sigur Rós de l’enfance et les éloignent des geysers. S?Lest, titre le plus surprenant du disque, se révèle d’ailleurs une comptine pas niaise qui laisse entrevoir la possibilit?d’une vie après la mort. Sur le chemin de l’enfance, la régénération et l’assomption inattendues d’un grand groupe.
Frédéric Vivès

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Tento produkt byl přidán dne Sobota 02. prosinec 2006.

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